À Deir Ezzor, la situation humanitaire inquiète Médecins sans frontières

À Deir Ezzor, où les combats font rage quotidiennement depuis des mois, la situation humanitaire est catastrophique, selon l'organisation Médecins sans frontières (MSF), qui demande à Damas de faciliter l'évacuation des blessés.


http://www.france24.com/fr/20121214-syrie-msf-tire-sonnette-alarme-situation-humanitaire-deir-ezzor-combats-hopitaux




Médecins sans frontières (MSF) a demandé, mercredi 12 décembre, au régime syrien que les "dizaines de milliers de personnes" et les nombreux blessés "pris au piège des combats et des bombardements" quotidiens dans la ville de Deir Ezzor puissent être évacués en lieu sûr. Dans cette grande ville de l'est de la Syrie, à proximité de la frontière avec l'Irak, qui comptait près de 600 000 habitants avant le conflit, la situation humanitaire est dramatique, selon l’ONG.

Fin novembre, une équipe de MSF s’est rendue clandestinement sur place mais n’est pas parvenue à entrer dans la ville. "Le voyage a été très dangereux et très dur, confie, sur l’antenne de FRANCE 24, Mohamed Ali, médecin chez MSF et membre de l'équipe envoyé dans le gouvernorat. La province de Deir Ezzor est l’une des plus vastes de Syrie et nous avons dû traverser le désert syrien pour nous y rendre."

Seulement quatre médecins mobilisés

Néanmoins, un constat a pu être fait par l’équipe : le manque criant d’hôpitaux et d’accès aux soins pour les blessés. D’après l’ONG, qui a déjà installé trois hôpitaux dans le nord et le nord-ouest du pays, les habitants de Deir Ezzor ne disposent plus que d’un seul hôpital de fortune. Travaillant d’arrache-pied depuis des mois, seulement quatre médecins, épuisés, seraient mobilisés. "Ils seraient quatre docteurs pour au moins 10 000 personnes. On estime le nombre de personnes présentes [à Deir Ezzor] entre 10 000 et 40 000", poursuit le médecin de MSF.

Plus de 90 % de la population a quitté la ville depuis le début du conflit en mars 2011. Selon les témoignages collectés par l’équipe, les habitants restants seraient essentiellement des personnes pauvres ne sachant pas où aller et des personnes âgées qui n’ont pas voulu quitter leur domicile.

La région de Deir Ezzor renferme les plus importantes réserves en hydrocarbures du pays.

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