Raids israéliens en Syrie : la Ligue arabe sollicite le Conseil de sécurité...

Le Monde.fr avec AFP et Reuters 


Israël a effectué une attaque aérienne dans la nuit de samedi 4 à dimanche 5 mai près de Damas, prenant pour cible des missiles iraniens destinés au mouvement chiite libanais Hezbollah, a indiqué dimanche un haut responsable israélien sous couvert de l'anonymat.

Cette attaque a pris pour cible des bâtiments au nord-ouest de la capitale syrienne, tout près du site d'une frappe aérienne israélienne que l'Etat hébreu avait implicitement confirmée en janvier, a ajouté le haut responsable. Il a aussi confirmé qu'Israël avait mené un autre raid aérien vendredi matin contre des armes destinées au Hezbollah, à proximité de l'aéroport de Damas.
Ces informations confirment celles livrées plus tôt par une source occidentale du milieu du renseignement, qui indiquait qu'Israël avait mené une série de frappes aériennes dans Damas, ébranlée par de puissantes explosions doublées de colonnes de feu dans le ciel. "Dans l'attaque de la nuit dernière, comme dans la précédente, ce qui a été attaqué ce sont des réserves de missiles Fateh-110 qui étaient transportées de l'Iran vers le Hezbollah", a expliqué cette source.
"BOULE DE FEU"
La télévision publique syrienne avait indiqué auparavant que ces explosions avaient été provoquées par des tirs de roquettes israéliennes contre le centre de recherches militaires de Jamraya, situé au nord de la capitale et déjà visé par une frappe israélienne fin janvier. "L'agression israélienne vise à desserrer l'étau sur les terroristes dans la Ghouta de l'Est", une région dans la banlieue proche de Damas, avait dénoncé la télévision locale.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche de l'opposition, rapporte pour sa part des récits de témoins affirmant avoir vu des avions dans le ciel au moment des explosions. Sur une vidéo d'une explosion, mise en ligne dans la nuit de samedi à dimanche par des activistes syriens, on voit une boule de feu se former dans la nuit aux abords de Damas.

L'IRAN PRÊT À "ENTRAÎNER" L'ARMÉE SYRIENNE
Le gouvernement syrien a affirmé dimanche que le raid israélien ouvrait "largement la porte à toutes les possibilités, spécialement parce qu'elle ne laisse plus aucun doute sur la réalité des connections qui existent entre toutes les composantes menant la guerre contre la Syrie".
Peu avant, le commandant de l'armée de terre iranienne, le général Ahmad-Reza Pourdastan, cité par l'agence officielle IRNA, avait affirmé que l'Iran était prêt à"entraîner" l'armée syrienne si elle en avait besoin, sans toutefois prendre part"activement" aux combats. Le ministère iranien des affaires étrangères a condamné "l'attaque du régime sioniste et demandé aux pays de la région de réagir avec sagesse à ces agressions".
La Ligue arabe a quant à elle appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à "agir immédiatement" pour arrêter les raids israéliens. La présidence égyptienne voit dans cette "agression" "une violation des principes et du droit internationaux, de nature à (...) menacer la sécurité et la stabilité de la région".
DES CARGAISONS DE MISSILES DÉJÀ VISÉES
Samedi, des responsables israéliens avaient déjà confirmé sous le couvert de l'anonymat l'information donnée par la chaîne américaine CNN selon laquelle l'armée de l'air avait frappé jeudi ou vendredi le territoire arabe. D'après plusieursmédias américains, l'objectif était une cargaison de missiles iraniens sol-sol à destination du Hezbollah libanais, allié de la Syrie et de l'Iran. Israël n'a pas officiellement validé ces assertions, se bornant à répéter qu'il surveillait le transfert d'armes au mouvement chiite.
Samedi, Barack Obama n'avait pas confirmé la tenue d'un premier raid, affirmant cependant que"les Israéliens, de manière justifiée, doivent se protéger contre le transfert d'armes sophistiquées à des organisations terroristes comme le Hezbollah (...) qui a dit de nombreuses fois qu'ils seraient prêts à attaquer [Israël] aussi loin que Tel-Aviv".

L'Etat hébreu, qui a mené en 2006 une guerre éclair contre le Hezbollah, considère toujours le mouvement comme une menace pour sa sécurité. Israël redoute également, en cas de renversement de Bachar Al-Assad, que les combattants islamistes ne retournent leurs armes contre lui, en particulier sur les hauteurs du plateau du Golan syrien, annexé en 1967.
Le 29 janvier, l'aviation israélienne avait déjà frappé un convoi de camions transportant des armements dans la zone frontalière entre la Syrie et le Liban, selon plusieurs sources de sécurité israéliennes et américaines, citées par la presse israélienne et étrangère. Le régime de Damas avait alors également évoqué une attaque contre le centre de recherche de Jamraya.
MASSACRES EN PAYS ALAOUITE
Alors que les atrocités ont gagné cette semaine le pays alaouite (ouest) où le président pourrait se réfugier en dernier recours si Damas tombait, selon des experts, l'OSDH a rapporté samedi que des dizaines de morts avaient été découverts samedi dans un quartier sunnite de Banias, pris d'assaut la veille par l'armée et ses supplétifs alaouites. "Nous avons pu identifier 62 corps, dont 14 enfants mais ce nombre peut augmenter car des dizaines de citoyens sont toujours portés disparus", a précisé l'ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins.
Dès le premier jour des combats dans la région alaouite, jeudi, une tuerie avait endeuillé le village sunnite de Bayda, où au moins 50 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors d'exécutions sommaires et de bombardements, selon l'OSDH. La Coalition de l'opposition syrienne y a vu un "nettoyage ethnique" mené par le régime contre les sunnites, tandis que Washington s'est dit "horrifié". Le régime, de son côté, a affirmé avoir tué à Bayda des "terroristes", appellation officielle des rebelles. Craignant un "nouveau massacre", des centaines de familles ont fui les quartiers sunnites de Banias, selon l'OSDH....


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